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Campagne du Soldat Marcelin BERTRAND

275éme Régiment d'Infanterie




Marcelin BERTRAND est appelé à l'activité le 13 novembre 1894. Il arrive au 150ème Régiment d'Infanterie, cantonné à Saint Mihiel.

Il est envoyé dans la disponibilité le 21 septembre 1895. Un certificat de bonne conduite lui est accordé.


Il est déclaré en état de faillite par le Tribunal de Commerce de Trévoux le 9 juillet 1902. Il est condamné à 1 mois de prison avec surcis à exécution.


Il passe au Bureau Central de recrutement du Rhône par changement de domicile le 11 mars 1904 et est affecté au Régiment d'Infanterie de Briançon.

Il fait une période au sein dun 80ème Régiment d'Infanterie du 4 au 31 mars 1901.

Il est ajourné et dispensé en 1905 et passe dans la Territoriale en 1907.

Il fait une deuxième période au sein du 112ème RIT du 7 au 15 octobre 1909.


Rappelé à l'activité par décret du 1er août 1914, il arrive au 112ème Régiment d'Infanterie Territoriale le 13 août 1914.


Débarqué à Diarville (Meurthe et Moselle) les 9 et 10 août 1914, le 112ème passe la frontière le 14 août et le soir même prend d'assaut le village fortifié de Montcourt. Des pertes sensibles sont causées par l'artillerie ennemie.

De Montcourt le 112ème se porte sur Dieuze où il entre le 19, ses avants-gardes poussent jusqu'à Bidestroff. Le 20 au matin, à la suite d'une violente contre-attaque allemande, la retraite commence. Les pertes furent cruelles.

Le soir la 29ème Division est rassemblée au nord de Gélucourt. Le 22 août le Régiment livre un combat d'arrière garde dans la région de Petit Maixe, près de Lunéville, puis il bat en retraite jusqu'à neuville sur Moselle. le 26 août le Régiment passe à l'offensive s'emparrant de Lamath et de Xermaménil. A marches forcées il se porte sur Bar le Duc et atteint le 7 septembre Vassincourt que le 3ème Bataillon enlève d'assaut. De nouveau tombé entre les mains des Allemands ce village est reconquis le 9 septembre après un violent combat.

Poursuivant l'ennemi le 112ème se porte sur la rive gauche de la Meuse et du 16 au 20 septembre se bat sur le Mort-Homme, à Forges, à Béthincourt.

La guerre des tranchées commence. Le 112ème prend le secteur d'Avocourt, l'organise et le défend jusqu'en juin 1915.



Le 20 novembre 1914 Marcelin BERTRAND passe au 110ème Régiment d'Infanterie


A chaque action entreprise par la coloniale, le 110ème occupe sans faiblir les postes qui lui sont assignés. Le 20 décembre, il tient ferme au ruisseau de l'Etang et au bois d'Haus.

Avec le printemps de 1915 s'ouvre pour le 110ème la période des grands travaux. Tandis que les mitrailleurs, restés en ligue, contribuent à contenir la poussée ennemie et à repousser une violente attaque sur Ville-sur-Tourbe (16 et 17 mai), le régiment exécute un vaste programme de travaux de défense. Le 1er bataillon répare et consolide des tranchées à l'ouvrage Pruneau, jusque sous le nez de l'ennemi ; le 2ème bataillon creuse des boyaux de longueur interminable, et, de Beauséjour jusqu'à l'Aisne, tout le pays se hérisse de réseaux de fil de fer, grâce à la 8ème compagnie qui s'est acquis dans ce genre de travail une compétence incontestée. Cette bravoure sous la mitraille ennemie, ce zèle à la besogne dans les zones exposées au feu, sont dignement récompensés par tout une fondaison de croix de guerre décernées par le corps colonial.

Le 14 avril, le corps colonial cède au 110ème territorial un demi millier de ses plus vieux soldats, exactement 499. A partir de ce moment, le régiment ayant dans ses rangs des hommes de toutes les régions françaises, est comme une image vivante de la Patrie en armes.

A la fin de mai 1915, le corps colonial quitte le secteur. Les corps voisins étendent leur front pour combler le vide ainsi produit ; ils n'y parviennent qu'avec le concours du 110ème qui rattaché au 16ème C. A. va occuper pendant près de trois mois (10 juin au 1er septembre) les tranchées de 1ère ligne en face des redoutables positions ennemies de la main de Massiges.

Vers le milieu de l'été 1915, de grands événements semblent proches. Sur le front de Champagne, des batteries sans nombre s'installent, les coloniaux sont revenus, tout surpris de retrouver le 110ème dans ce secteur qu'il sillonne jour et nuit dans tous les sens depuis bientôt un an. Alors commence pour le régiment un temps de fiévreuse activité Les trois bataillons entreprennent de gigantesques travaux.

Pendant que les vieux R. A. T. aident le génie à creuser des sapes et des mines, la plaine crayeuse est bouleversée pa nos vaillants travailleurs ; des boyaux de plusieurs kilomètres rayent de leurs lignes blanches les espaces en arrière du front, des gabionnades construites avec un art consommé traversent la vallée de la Tourbe. Dédaignant les obus qui tombent à chaque minute, insouciants des pertes qu'ils subissent chaque jour, les poilus du 110ème auxquels suffit un repos de 4 jours à Dommartin-sur-Yèvre, sont les ouvriers inlassables de ce labeur considérable.

Le 24 septembre, tout est terminé. Le régiment, rattaché depuis 2 semaines au 20ème C. A., quitte la côte 166. Le 2ème bataillon, mis à la disposition du génie, va cantonner à Wargemoulin, et tout le reste du régiment occupe les abris de la borne 16 et les tranchées de 1ère ligne, immédiatement en arrière des troupes d'attaque.

Le 25 au matin, la bataille est engagée. L'assaut général est donné à 9 h. 15 ; l'ennemi est refoulé au delà de la ferme de Maisons-Champagne. Le 110ème aide de son mieux les combattants Dans la nuit du 25 au 26, à la lueur inquiétante des fusées, sous la mitraille, à travers les boyaux bouleversés, nos poilus vont ravitailler le 26ème et le 69ème de ligne, engagés dans une lutte terrible devant la butte du Mesnil. D'autres jettent des ponts sur les boyaux, comblent les trous de marmites et aménagent en hâte des pistes qui permettront aux artilleurs de porter leurs batteries en avant.

Et il en est ainsi trois semaines durant. Le jour on veille aux créneaux ; la nuit, on plie sous les fardeaux de madriers, de claies, de munitions, qu'il faut porter en 1ère ligne en cheminant sous la grêle des projectiles dans l'inextricable labyrinthe des tranchées conquises, ou bien on organise les positions nouvelles, on raccorde les boyaux de la série C aux boyaux de Hambourg, de Berlin, de Koslin, de Cuxhaven.

Pendant celle période héroïque, le régiment a éprouvé des pertes sévères.

Le 15 octobre 1915, le 110ème quitte la région de Beauséjour.




Marcelin BERTRAND décède le 13 octobre 1915 au nord de Souain (Marne).





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